On commence cette nouvelle semaine avec une recette de brocoli qui pourrait être une entrée, un plat ou un accompagnement selon votre humeur ou votre appétit. D’ailleurs, souvent, ces deux-là sont liés. Non par une corde, car c’est une image, simplement qu’ils s’accordent. Sans qu’on puisse y établir clairement de règles – certain·e·s ont très faim en étant très triste, d’autres ne mangent alors plus rien – mais quand on pense qu’avant on utilisait des cordes pour faire des mesures… C’est à se demander si ces deux-là ne seraient pas liés par une corde – bien que ce soit une image – jalouse des règles qui nous empêcherait donc d’en établir. Si ces deux-là sont liés et qu’ils refusent l’établissement de règles, c’est que nous avons peut-être à faire là à une cellule dormante anarchiste — La tradition populaire veut que ce soient les anarchistes qui refusent l’établissement de règles, même si ce n’est, politiquement et philosophiquement parlant, pas vrai et que ceux qui veulent l’abrogation des règles sont plutôt les ultras libéraux — ancrée en chacun de nous. Moi qui pensais que les cellules étaient soit eucaryotes, soit procaryotes, je découvre, avec vous, qu’elles peuvent être anarchistes, dormantes et qu’elles possèdent un navire pour jeter les amarres en nous. On en revient toujours à une histoire de corde, même si personne ne se marre. Ces deux-là, qui sont, on ne peut plus du tout le nier, manifestement liés, seraient donc des sortes de pirates tirés au cordeau, sillonnant nos corps, endormis. Si j’oublie volontairement la dernière virgule pour faciliter mon propos, j’en déduis qu’ils sillonnent nos corps endormis. C’est lorsqu’on divague qu’ils naviguent dans leur vaisseau ; dans nos vaisseaux ! Hacker du Cœur ! C’est bien notre veine, d’avoir chacun en nous un petit navire d’une cellule dormante anarchiste ancrée en nous qui largue les amarres dès que l’on s’assoupit. Quel toupet d’attendre que l’on s’assoupit — soupir — après la soupe du souper, saoul, plein, sous peine d’un esprit trop souple. Pourtant, on nous a prévenu·e·s, qui dort dîne ! Et tous les parents nous demandent d’aller faire une sieste lorsque nous sommes, enfant, grognons. Humeur et Appétit — puisque nous digressons sur eux depuis tout à l’heure — se tapissaient déjà là, dans notre sommeil. Faisant prendre à notre esprit des méandres étonnants, des tournants inattendus, des angles déconcertants, des virages si serrés qu’il faut les prendre à la corde. Encore, en corde. Si bien que je me demande qui, d’Humeur ou Appétit, tire ici les ficelles. Mais cela n’a rien à voir avec notre recette d’aujourd’hui.
Pour deux à trois personnes
- 1 brocoli
- 1 oignon jaune
- 1 petit radis noir
- 1 pomme
- Une petite botte de cerfeuil
- 1 demi-citron jaune
- Quelques cerneaux de noix
- De l’huile d’olive
- Sel
- Poivre noir
En cuisine !
- Laver le brocoli. Séparer les fleurs du pied. Faire cuire les fleurs à la vapeur pour qu’elle reste un peu croquante. Réserver.
- Dans une petite casserole, mettre un fond d’huile d’olive à chauffer. Emincer l’oignon jaune épluché et le pied de brocoli. Les mettre à revenir dans la casserole. Saler. Une fois qu’ils ont un peu coloré, couvrir un peu plus haut qu’à hauteur avec de l’eau (ou du bouillon de légumes). Laisser cuire une dizaine de minutes.
- Eplucher la pomme et la couper en bâtonnets. Faire de même avec le radis noir. Les assaisonner avec quelques gouttes de jus de citron et une pincée de sel. Réserver.
- Mixer le mélange de brocoli et d’oignon à l’aide d’un pied mixeur pour obtenir un velouté. Ajouter le cerfeuil haché, mixer de nouveau, puis le jus de citron et un filet d’huile d’olive. Rectifier l’assaisonnement.
- Servir les brocolis à la vapeur avec le velouté, les bâtonnets de pomme et de radis, quelques cerneaux de noix et un à deux tours de moulin de poivre noir.
Laclac vous souhaite un bon appétit! Sans lactose, évidemment!
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