P. Hoireau était un homme heureux. Alors qu'il était en train de rapiécer ses filets dans sa remise, son fils était venu le trouver. Pour la première fois ce dernier s'intéressait à la passion de toujours de son père. Rien ne pouvait faire plus plaisir à P. Hoireau. Aussi, avait-il immédiatement proposé à son fils d'aller à la pêche dans la journée. Se retrouver au milieu des éléments, seuls, faisant face à la mère nature, armés d'un maigre filet pour nourrir le foyer. Ils se mirent en route au petit matin. La rosée finissait à peine de déposer ses gouttes perlées sur les brins d'herbes et les fougères fraîches. Les oiseaux sortaient doucement de leur nid, baillant et étirant leurs ailes au doux son de leurs piaillements. Les renards, mulots et autres habitants de la forêt retrouvaient leur terrier pour laisser places aux biches, cerfs et chevreuils qui laissaient voir leur silhouette dans la brume matinale.
Alors que son fils dépliait les chaises sur un promontoire rocheux, P. Hoireau installait les filets sur la rivière, entre les rochers. Le fils jeta un oeil à la rivière.
" - Papa, pourquoi la rivière est-elle si verte?
- Oh c'est rien ça, l'usine de poireaux plus haut qui rejette ses déchets directement dans la rivière.
- Mais c'est pas dangereux?
- Faut bien qu'on ait de l'électricité à la maison hein!"
Ils s’assirent côte à côte. P. Hoireau ouvrit une canette de boisson au sureau. Le temps passait et le fils ne voyait aucun poisson se prendre dans les filets.
" - Papa, pourquoi il n'y a aucun poisson dans nos filets?
- Parce qu'il faut être patient, un peu, à la pêche.
- Mais là on ne voit vraiment aucun poisson.
- Tiens regarde, le deuxième filet vient de bouger!"
L'un des filets remuait drôlement. Le fils se précipita vers le filet. Il s'appliqua pour le refermer sur lui-même. Il ne voulait pas que le poisson s'échappe. Lorsqu'il déposa le filet sur la berge, celui-ci ne bougeait plus. Il s'en étonna, puis ouvrit le filet. Il y trouva un céleri.
" - Tu vois fiston, la pêche est bonne!
- Mais enfin papa! C'est un céleri.
- Eh bien oui, c'est un céleri, mais on l'a pêché ce céleri!
- Mais c'est pas du poisson!
- Qui t'a dit qu'on allait pêcher des poissons?"
Pour deux personnes :
- 2 poireaux.
- 1 petit céleri (500 grammes environ)
- 1 citron.
- 1 gousse d'ail.
- 30 grammes de noisettes en poudre.
- 5 centilitres de crème de soja.
- 5 grammes de farine.
- Sel.
- De la noix de muscade.
- Huile végétale.
- Huile d'olive.
A la pêche! Ah bah non en fait... En cuisine!
- Séparer les blancs de verts de poireaux. Nettoyer les verts, les mettre à cuire une quinzaine de minutes dans de l'eau bouillante salée. Laver les blancs et les émincer et les mettre à revenir à feu doux dans une poêle avec un fond d'huile végétale. Saler et ajouter un peu de noix de muscade râpée. Remuer régulièrement.
- Dans un saladier, mélanger 10 grammes de jus de citron, 30 grammes d'eau, 5 grammes de farine et 10 grammes d'huile d'olive. Mettre une poêle anti-adhésive à chauffer (j'ai utilisé une poêle à crêpe.) Lorsqu'elle est chaude déposer deux à trois cuillères d'appareil à tuile. Décoler à l'aide d'une spatule fine dès que la tuile ne crépite plus et réserver sur un papier absorbant. Répéter l'opération.
- Égoutter les verts de poireaux et les plonger dans de l'eau glacée. Les égoutter de nouveau. Les mixer avec le reste de jus de citron, la gousse d'ail et la crème de soja. Passer le tout au chinois pour récupérer la crème de poireau. Il vous restera une purée épaisse et fibreuse. Vous pouvez la remixer et répéter l'opération, mais vous aurez forcément un reste. Réserver la crème de poireau au chaud.
- Éplucher le céleri et le couper en cubes de 2 centimètres d'arrête environ. Les mettre à cuire dans de l'eau bouillante salée pendant une vingtaine de minutes. Égoutter le céleri et mélanger les cubes avec la poudre de noisettes pour "paner" les cubes. Mettre un fond d'huile végétale à chauffer dans une poêle. Faire sauter les cubes de céleri une dizaine de minutes dans la poêle en remuant régulièrement.
- Idée de dressage : Au coeur de l'assiette déposer quelques cuillères à soupe de crème de poireaux. Déposer la fondue de poireaux en trois petites quenelles. Répartir les cubes de céleri aux noisettes. Poser les tuiles à la verticale. J'ai servi ce plat avec quelques pommes de terre cuites à l'eau.
Laclac vous souhaite un bon appétit! Sans lactose, évidemment!
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