Une viande fondante qui se découpe à la fourchette, un bon jus très parfumé… Bref, un régal ! J’ai servi ce plat avec des pommes grenailles et des carottes à l’orange, mais je n’ai pas noté exactement comment j’avais fait la garniture, alors je vous laisserai faire comme moi : improviser sur ce point !
Julie se réveilla avec un mal de crâne intense. Autour d’elle, les déchets, tant humains que cartonnés, jonchaient le sol. La fête avait été plus intense qu’elle ne l’avait prévu. Ses amis émergèrent un à un. Ils n’avaient que quelques heures pour effacer toute trace d’une nuit dont ils ne se souvenaient guère. Les boîtes de pizza et paquets de chips furent évacués, les cadavres de bouteilles amenés directement aux poubelles à verre du bout de la rue. Julie observa satisfaite la maison, c’était parfait. Ou presque. Elle remarqua dans la cuisine trois bouteilles vides, parfaitement rangées.
“Oh non ! Les bouteilles de vin que maman utilise pour la cuisine ! Qui les a bu ?”
Alice, dernière amie encore présente, n’osa se dénoncer.
“Bon… ça elle le remarquera forcément… Il ne nous reste pas du vin d’hier ? Ok… Bon, je peux espérer faire illusion avec de…”
Elle n’eut pas le temps de finir que déjà Alice s’était précipitée sur les bouteilles. C’est elle qui les avait sorties durant la soirée, alors elle culpabilisait. Elle prit une bouteille de jus d’orange qui patientait sur le plan de travail, et sans mettre une goutte à côté, mis un fond de jus dans chaque bouteille.
“De l’eau… J’aurais plutôt mis de l’eau moi… soupira Julie, impressionnée par la dextérité de son amie”
Alice rougit. Elles entendirent une voiture se garer devant la maison. Elles n’avaient plus le temps de transvaser le liquide des bouteilles.
La maman de Julie rentra tout sourire.
“C’est bien propre par ici ma chérie ! Tu avais des choses à cacher ? lança-t-elle en rigolant. Allez, je ne veux rien savoir, j’ai une folle envie de cuisiner, ça te dit un bon boeuf bourguignon pour ce soir ?”
Julie fit une moue gênée.
“Oui, oui super… Mais laisse-moi t’aider maman !”
Alice mit aussi la main à la pâte. Au moment d’ajouter le vin pour la cuisson, elle fit diversion en renversant le paquet de farine sur le carrelage de la cuisine. Julie s’empressa de vider le vin-jus d’orange dans la cocotte, et de mettre le couvercle.
“Ni vues, ni connues, souffla Julie, soulagée.”
Le soir, à table, la maman de Julie, Julie et Alice dînèrent avec appétit.
“Les filles, il est délicieux notre bœuf bourguignon… Mais je ne sais pas pourquoi, je le trouve un peu différent de d’habitude !”
Pour 4 personnes :
- 800 grammes de paleron de boeuf
- 25 centilitres de jus d’orange
- 1 oignon jaune
- 2 carottes
- 1 navet
- 1 petite branche de céleri
- 1 gousse d’ail
- Un bouquet garni
- Un bouquet de persil plat
- Un brin de ciboule
- Du bouillon (de légumes ou de boeuf), à défaut, de l’eau
- De l’huile végétale
- De la farine
- Du sel, du poivre
En cuisine !
- Préchauffer votre four à 140°c.
- Couper votre paleron en huit morceaux de taille égale. Fariner légèrement les morceaux.
- Dans une cocotte allant au four, faire chauffer un fond d’huile. Quand elle est chaude, y faire colorer quelques minutes sur chaque face, votre viande. Veiller à ce que les morceaux ne se chevauchent pas.
- Pendant ce temps préparer votre garniture aromatique : éplucher et laver les légumes (oignon, carottes, navet, céleri, ail), les émincer grossièrement.
- Lorsque la viande est colorée, la retirer de la casserole. Y mettre la garniture aromatique. Saler, poivrer. Laisser colorer légèrement, en remuant régulièrement. Ajouter le jus d’orange pour déglacer les sucs au fond de votre cocotte. Gratter les sucs. Remettre la viande dans la cocotte, ajouter le bouquet garni. Couvrir à hauteur avec du bouillon. Mettre le couvercle et couper le feu.
- Enfourner la cocotte pour 5 heures de cuisson à 140°c. Vérifier de temps en temps que le liquide est toujours à hauteur.
- A la fin de la cuisson, retirer délicatement la viande du jus, et la mettre dans un papier d’aluminium pour la garder au chaud. Retirer le bouquet garni.
- Mixer grossièrement le jus à l’aide d’un pied mixeur pour l’épaissir. Remettre la viande dans la cocotte, maintenir au chaud jusqu’au service. Servir avec le persil plat et la ciboule ciselés.
- NB : J’ai servi ce plat avec des pommes grenailles et des carottes à l’orange que vous voyez sur la photo, mais d’autres accompagnements sont possibles.
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