Tout est parti d’une idée très visuelle que je vous mets tout en bas…
— 1, 2, 3…
Les autres filent à toute allure à travers les piles de tablettes de chocolat. Ils grimpent, se faufilent, se glissent, s’immiscent dans les moindres recoins. Très vite, ils ont tous disparus, parfaitement camouflés dans l’environnement.
— 23, 24, 25…
Il ne reste que l’Orange. Elle erre dans les travées de l’atelier, regarde partout, cherche. Elle entend le compte qui résonne, le temps qui se rétrécit. Aucune cachette ne l’inspire. Aucune cachette ne l’invite à la rejoindre, à la protéger, à la cajoler.
— Psssst… Qu’est que tu fais ? Cache toi ! Tu vas nous faire nous repérer !
Elle ne sait pas d’où vient la voix. Ça ne fait qu’augmenter son angoisse.
— Ici !
Un carré de chocolat s’agite au milieu des autres, inertes. Il redescend de la pile de friandises où il s’était dissimulé.
— 48, 49, 50…
— Plus que 25 secondes, faut pas que tu traînes si tu ne veux pas te faire repérer !
— C’est facile à dire pour toi… Tout est noir, blanc ou marron ici, tout est carré… Je suis ronde et orange…
Le carré dévisage l’agrume. Il acquiesce, résigné. C’est vrai qu’elle dénote dans le décor de la chocolaterie. Soudain, un éclair de lucidité le traverse.
— Viens, suis moi !
Il l’attrape par la main. Les deux amis courent à travers les rangées de tablettes, truffes et autres bouchées.
— 59, 60, 61…
Ils débouchent devant une énorme cuve de chocolat tempéré.
— Je vais pas plonger là dedans !
— Si tu peux ! Tu ne vas pas fondre !
— Accompagne-moi, j’ai trop peur !
— Ah nan, impossible, moi si je saute là dedans… Je vais me liquéfier !
— Mais moi aussi je me liquéfie !
— Oui, enfin, dans mon cas, ce sera au sens propre ! Allez, on est pressé !
L’Orange hésite. Le temps continue à être égrainé par le Grain de café collé au torréfacteur.
— Allez, fonce !
Elle souffle un grand coup. Se tourne vers la cuve. Se retourne. Le carré a déjà disparu, planqué quelque part. Trop tard pour revenir en arrière.
— Cachés ou pas, j’arriiiiive !
Splatch
Pour une trentaine de tartelettes de 6 centimètres de diamètre :
- 1 pâte sablée
- 4 oranges moyennes
- 1 demi citron
- 200 grammes de chocolat noir à dessert
- 25 grammes de sucre
- 25 centilitres de crème de soja liquide
- 1 cuillère à café de café soluble
- Sel
En cuisine !
- Zester les oranges. Réserver le zeste pour plus tard. Éplucher les oranges. Couper la pulpe grossièrement. La mettre à cuire dans une casserole à feu moyen à couvert une quinzaine de minutes. Ajouter ensuite le sucre, le jus de citron, une pincée de sel. Laisser encore compoter une quinzaine de minutes à feu moyen-doux pour obtenir une marmelade.
- Préchauffer le four à 180°c. Étaler la pâte sablée. A l’aide d’un emporte-pièce, couper les fonds de tarte. Ici, j’ai utilisé des moules à mini-muffins à l’envers et un emporte-pièce rond légèrement plus grand pour découper les empreintes.
- Enfourner les fonds de tarte dix minutes.
- Dans une casserole, faire chauffer la crème avec le café et une pincée de sel.
- Dans saladier, casser le chocolat en morceaux. Lorsque la crème est à ébullition, la verser le sur le chocolat et remuer au fouet jusqu’à ce que tout le chocolat soit fondu.
- Garnir les tartelettes avec un peu de marmelade d’orange, et recouvrir de ganache au chocolat. Saupoudrer de zeste d’orange avant de servir.
Laclac, La cuisine sans lactose, vous souhaite un bon appétit! Sans lactose, évidemment!
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