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Après quelques temps sans avoir vraiment le temps de cuisiner — en tout cas rien qui mérite d’être partagé ici — je vous propose un dessert de saison, très frais et très simple à réaliser ! Des quatre-quarts individuels à la rhubarbe et aux fraises, le tout toujours sans lactose !
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Dans le potager de la Rue Barbe, les Fraises étaient en émoi. Chaque matin, lorsque le Fraisier se réveillait, plusieurs d’entre elles avaient disparu dans la nuit. Fatiguées de se laisser berner aussi facilement, les Fraises décidèrent de s’organiser.
— Bon, les Fruits ! Si on continue comme ça, plus aucune d’entre nous ne pourra ramener sa fraise au petit déj… Faut qu’on organise des tours de garde !
— Ouiiiii, répondirent en coeur les Fraises qui n’avaient aucune idée de ce que ça signifiait.
Les Fraises n’avait jamais eu besoin de se battre ou de se défendre jusqu’alors. Aussi elles n’étaient guère au fait du vocable militaire.
— Bon, continuait la Fraise qui avait décidé de prendre le commandement des opérations, on va se répartir en sections.
— C’est quoi une section, osa une Fraise fatiguée de ne pas comprendre ce qui était en train de se dérouler.
— Une section… C’est un groupe, un ensemble… C’est comme une barquette quoi !
— Ah ! Bah on pourrait appeler ça barquette alors, non ? remarqua-t-elle alors que la Fraise commandante rougissait de colère.
— D’accord, si vous préférez les Fraises, on va se répartir en barquettes.
— De 125, 250 ou 500 grammes ? interrogea une autre Fraise
— De quoi ? écarquilla, déjà épuisée la Fraise commandante.
— Bah les barquettes chez le primeur c’est toujours au poids chefraise ! répondit la Fraise précédente.
— Che… quoi ?
— Chefraise, c’est une contraction de Chef et de Fraise, je me suis dit que ce serait bien comme titre de commandant, répondit fièrement la même Fraise.
— Hmmm… Si ça vous va…
Elles acquiescèrent en cœur. La Chefraise reprit.
— Bon, on va donc se répartir en barquettes de quatre fraises pour prendre des quarts chaque nuit.
— Quatre Fraises par barquette, les primeurs vont tirer la gueule !
— Mais c’est pas des barquettes pour chez le primeur, nom d’une Myrtille !
— Alors on devrait pas appeler ça barquette, Chefraise, ça porte à confusion, souligna une Fraise.
— Mais enfin, c’est vous qui m’avez demandé d’appeler ça une barquette ! fulmina la chefraise.
— Oui, mais c’est ça commander, c’est aussi savoir dire à ses troupes quand elles ont des idées à la con…
— On oublie le terme de barquette et on reparle de section alors ?
— Je vois mal les primeurs vendre des sections moi…
— MAIS JE NE VOUS PARLE PAS DES PRIMEURS MAIS DE DÉFENDRE NOTRE POTAGER À LA FAIM ! perdit patience la Chefraise.
— Aaaaah, oui dans ce cas, va pour section.
— Ok, alors on se répartit en section de quatre ! Hop hop hop, au pas de course, et si vous ne savez pas ce que ça veut, vous ne ramenez pas votre fraise !
Avec plus ou moins de facilité, les Fraises finirent par s’organiser en section sous l’oeil soulagé de la Chefraise.
— Bien, quelle section veut prendre la première nuit de garde ?
Aucune Fraise n’osa prendre l’initiative.
— Bien, je vais donc tirer au sort. Fraise, fraise, fraise, au bout de trois ce sera toi le fruit des bois !
La Chefraise désigna la section la plus à droite.
— Oh mais non, c’est pas juste, je suis toute seule dans ma section, s’indigna une Fraise.
— C’est trop tard, il fallait ramener ta fraise avant, répondit la Chefraise exténuée.
Les autres Fraises, soulagées de ne pas avoir à gérer la première nuit de garde se détendaient enfin.
— On utilise beaucoup trop cette expression “ramener sa fraise”. Il faudrait qu’on varie notre vocabulaire, murmura une Fraise à sa voisine.
— Oh ça va madame l’académicienne, ramène pas ta Fraise maintenant, on est sur le pied de guerre.
— Tu vois, qu’est-ce que je disais.
Devant la tribune de commandement, la seule Fraise de la section désignée continuait à débattre avec la Chefraise, terrifiée à l’idée d’affronter seule cette épreuve.
— Mais Chefraise, ça signifie que je vais devoir prendre les quatre-quarts ?
— Exactement, vous n’aviez qu’à suivre mes instructions et vous mettre en section de quatre.
— Eh bah… ça va pas être du gâteau cette affaire…
Pour 6 personnes :
- 4 oeufs
- Environ 200 grammes de farine
- Environ 200 grammes de sucre
- Environ 200 grammes de margarine
- 1 sachet de sucre vanillé
- Du sucre glace
- De la fleur de sel
- 250 grammes de rhubarbe
- 250 grammes de fraises
- Des pistaches non salées
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En cuisine !
- Éplucher la rhubarbe. La couper en dés et la mettre à compoter à feu moyen dans une petite casserole avec une cuillère à soupe de sucre. Laisser cuire une vingtaine de minutes.
- Préchauffer votre four à 180°c.
- Pendant ce temps, casser les œufs dans un saladier. Peser les œufs. Ajouter le même poids de sucre, le sucre vanillé et une pincée de fleur de sel. Fouetter jusqu’à ce que le mélange blanchisse. Ajouter le même poids de farine, mélanger pour bien incorporer la farine.
- Dans une casserole, mettre à fondre la même quantité de margarine. L’incorporer ensuite à la pâte.
- Graisser des cercles à pâtisserie de 10 centimètres de diamètre et les poser sur une plaque. Répartir la pâte à quatre-quart entre les cercles. Puis ajouter une grosse cuillère à soupe de compote de rhubarbe au cœur. Enfourner une vingtaine de minutes.
- Laver les fraises, les équeuter et les couper en quatre. Dans un saladier, les mélanger avec une cuillère à soupe de sucre glace.
- Hacher grossièrement les pistaches.
- Démouler les quatre-quarts. Les servir avec la salade de fraises et des éclats de pistache.
Laclac, La cuisine sans lactose, vous souhaite un bon appétit! Sans lactose, évidemment!
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