Chaussons à l’italienne
Le rideau du restaurant de Sergio resta clos le lendemain et le surlendemain. Il avait renvoyé tous ses employés, leur avait donné leur paie et avait verrouillé le rideau métallique. Le parrain de la mafia qui avait mis sa tête à prix avait promis de revenir. Sergio garda le téléphone en main pendant de longues minutes. Il avait déjà hésité une quinzaine de fois à passer cet appel durant les dernières quarante-huit heures. Il ne lui restait plus qu’un numéro à taper pour joindre le shérif du comté, chargé de sa protection. Il connaissait les méthodes de ces hommes. Ils avaient probablement mis le shérif sous surveillance, voir sur écoute. A peine l’aurait-il contacté qu’ils débarqueraient ici pour le tuer. Sergio raccrocha le combiné et entendit des crissements de pneus à l’extérieur, des bruits de portières, des cliquetis de chargeurs que l’on armait. Instinctivement, il s’accroupit. On tambourinait contre le rideau métallique, qui raisonnait de manière inquiétante.
« Sergio, ouvre ! On sait que t’es là ! »
Sergio ne répondit rien. Il fallait trouver un moyen de s’en sortir. Le restaurant ne manquait pas de cachettes, mais serait-ce suffisant ? Il n’était pas d’humeur à jouer à un cache-cache macabre. Il entendit que l’on essayait de forcer le rideau métallique et que ce dernier était en train de céder. En moins de temps qu’il n’en faut pour le dire, les malfrats avaient fait sauter les soudures, briser une vitre et ouvert la porte du restaurant. Sergio avait eu le réflexe de couper le courant, si bien qu’ils ne pouvaient s’éclairer qu’à l’aide de leur lampe torche. L’un d’eux exulta, dans le fond de la salle, appelant ses comparses.
« Regardez chef, dit-il en pensant chuchoter, ses pantoufles dépassent à ce porc ! ».
Derrière un long rideau rouge, à la forme étrangement bombée, deux petits bouts de chausson dépassaient au sol. Le parrain fit un signe à ses hommes qui déchargèrent immédiatement leurs munitions. La forme bombée s’écroula au sol, emportant le rideau avec elle et faisant couler un épais liquide rouge au sol. Lorsque le parrain de la mafia souleva le rideau, il découvrit d’énormes boites de sauce tomate industrielle. Il ne restait que les pantoufles de Sergio, recouvertes de sauce tomate.
Dehors, les mafieux entendirent le moteur de leur véhicule démarrer. Une nouvelle fois, Sergio leur échappait.
« Tonio, tu avais laissé les clés sur le contact ?
- Oui chef…
- Ce n’était pas une bonne idée… Mais vous savez ce qui est le pire dans tout ça ? Il ne faisait même pas sa sauce tomate lui-même ! »
Pour 10 pièces :
- 1 pâte brisée
- 50 grammes de guanciale
- 50 grammes d’épinards frais
- 2 brins de cive
- 20 grammes de noisettes en poudre
- 1 jaune d’œuf
En cuisine !
- Préchauffer votre four à 180°c.
- Laver les épinards et les sécher. Eplucher la cive. Couper grossièrement les épinards, le guanciale et la cive. Les hacher à l’aide d’un robot avec la poudre de noisettes.
- Etaler la pâte pour pouvoir y détailler 10 cercles de 8 centimètres de diamètre.
- Déposer environ une cuillère à café de farce au milieu des cercles. Humidifier le tour des cercles de pâte puis refermer les chaussons et les déposer sur une plaque allant au four.
- Délayer le jaune d’œuf dans un petit peu d’eau. A l’aide d’un pinceau, dorer les chaussons.
- Enfourner 15 minutes.
Laclac vous souhaite un bon appétit! Sans lactose, évidemment!
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